Les membres du comité de revue du Programme national des aménagements hydrauliques (PNAH) se sont réunis ce jeudi, 27 décembre 2018 à Ouagadougou, pour la première session de cet organe. Ce rendez-vous a été essentiellement celui de l’examen des rapports d’activités, de l’évaluation des performances et de l’adoption du programme d’activités de 2019.
La rencontre s’inscrit donc dans le cadre de l’orientation, du suivi des programmes et projets au Burkina. « Depuis février 2018, un nouveau texte réglementaire encadre l’exécution de ces programmes et projets au niveau de notre pays. Ce texte réglementaire a mis en place un organe de pilotage qu’on appelle comité de revue. Au niveau du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, nous avons cinq programmes budgétaires, et celui qui est concerné au cours de ce comité de revue est le Programme national des aménagements hydrauliques, qui regroupe environ neuf projets et programmes en exécution sur le territoire national », situe en substance le secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, Alassoun Sori.
Selon les explications, cette session va examiner les rapports d’activités, évaluer leurs performances, adopter le programme d’activités 2019 et, éventuellement, faire des recommandations sur les bases des réalités constatées sur le terrain. Le taux d’exécution physique de l’ensemble de ces neuf projets est estimé à 75%, avec à l‘intérieur, des disparités (certains projets ayant démarré tard).
Bilan satisfaisant, malgré un contexte national difficile !
« Le contexte de mise en œuvre des activités du Programme national des aménagements hydrauliques en 2018 a été fortement marqué par les mouvements sociaux au sein du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, qui ont eu pour conséquence la signature et le démarrage tardifs des contrats de marchés d’études et de travaux. Cette crise a été aggravée par la situation sécuritaire difficile et une adhésion parfois timide des populations bénéficiaires aux actions des projets sur certains sites. La conjugaison de ces difficultés a impacté l’atteinte des objectifs de certains acteurs. De nombreux défis restent donc à relever pour achever les activités planifiées en 2018 et réaliser celles programmées pour 2019 », a-t-il relevé.
Malgré tout, les efforts ont permis d’atteindre un taux d’exécution physique satisfaisant. Sur le terrain, les taux se matérialisent par onze barrages réhabilités (Comoé, Loropéni, Barkoundba, Kossoghin, Bissighin, Béré, Tanvi/Nakamtenga, Kologoguessé, Diapangou, Sandogo et Niogo) ; deux nouveaux barrages construits à Biéha et Koakin ; l’achèvement des travaux du barrage de Samandéni ; l’achèvement de 32 études de construction/réhabilitation de barrages de moyenne taille ; le démarrage des travaux d’aménagement de 1 500 hectares de périmètres irrigués à Samandéni ; le rehaussement d’un seuil et l’exécution de l’ouvrage de franchissement (route de Kaya) dans le cadre du projet Lac Bam ; le démarrage des travaux de réhabilitation des barrages de La, Doulou, Boulpon, Goumogho ; le démarrage du projet de mobilisation et de valorisation des eaux de surface dans la région du Plateau Central avec le lancement de la construction de cinq barrages.
Conjuguer les efforts pour 2019 !
En dépit des résultats engrangés, 2019 se présente avec de nombreux défis. Il s’agit entre autres des études de construction du barrage de la Bougouriba, des études de réalisation/réhabilitation de 19 barrages, des études d’aménagement du fleuve Mouhoun, des études de valorisation du barrage souterrain de Naré et la réhabilitation des infrastructures connexes, les travaux de réhabilitation des barrages (de Tanghin, Sougué, Houndé, Tiéfora, Nako, Goinré, Ouargaye, Pabré, La, Doulou, Boulpon, Goumogho, Goghin-Poedogo), les travaux de réhabilitation des infrastructures connexes du barrage souterrain de Naré.
Toujours au titre des actions en ligne de mire, on liste les travaux confortatifs du barrage de Samandéni (recalibrage du fleuve sur 2 500 mètres), les travaux de confortation de la digue de Banzon, les travaux d’achèvement de la centrale hydroélectrique de Samandéni, l’aménagement et l’équipement de deux périmètres hydro-agricoles de 240 hectares au Lac Bam.
Ont participé à ce cadre statutaire (Comité de revue), le ministère en charge de l’Economie, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement (département de tutelle), les partenaires techniques et financiers, les coordonnateurs des projets et les bénéficiaires de ces projets et programmes au niveau national.
Pour mémoire, c’est en juin 2018 qu’a été adopté le Programme national des aménagements hydrauliques (PNAH) avec pour objectif stratégique de contribuer à la lutte contre la pauvreté par une croissance économique soutenue à travers la promotion des aménagements hydrauliques à l’horizon 2030, au profit des différents usages.